L’exécution d’un chantier de construction est ponctuée de plusieurs phases, parmi lesquelles l’aménagement du sol à l’intérieur du bâtiment. En réalité, il s’agit d’une étape cruciale dont la réussite conditionne l’esthétique du décor. À ce titre, la plupart des spécialistes du BTP préconisent la pose d’une chape fluide comme support de revêtement, en raison de ses nombreux atouts. Mais au-delà de cette fonction primaire, cette solution offre bien d’autres fonctionnalités dont il convient de s’informer. À quoi sert-elle véritablement ? Quelles en sont les différentes catégories et comment fonctionne-t-elle ? Focus sur les caractéristiques et utilités d’une chape fluide.
Une chape fluide peut être appliquée à différents types de structures portantes. Toutefois, la pose d’une chape sur dalle béton est plus courante lors du revêtement du sol à l’intérieur d’une habitation individuelle, collective ou commerciale. Cette polyvalence justifie d’ailleurs la popularité de ce support de revêtement. Mais avant d’exposer son principe de fonctionnement et ses différentes applications, il importe de préciser à quoi cela retourne. En effet, il s’agit d’une couche de mortier fine dont l’épaisseur est déterminée en fonction du revêtement à poser. De toutes les façons, celle-ci varie entre 2 et 8 cm. En principe, elle est coulée par un technicien qui s’assure de la planéité et de l’horizontalité de la surface traitée. Par ailleurs, il en existe deux différentes catégories.
La chape fluide en ciment est composée des mêmes éléments de base que celle de mortier traditionnel. En effet, comme son nom l’indique, elle comporte du ciment, mais aussi du sable et de l’eau. La principale différence avec la solution classique reste le rajout d’adjuvant plastique, qui lui confère son caractère liquide. Elle se distingue par sa prise rapide effectuée au bout de 24 heures seulement, accélérant le temps de livraison du chantier.
La chape fluide anhydrite est la solution alternative à celle en ciment. En réalité, cette couche fine est constituée de sable, d’une poudre de sulfate de calcium et d’un fixateur.
Comme susmentionné, le maitre d’ouvrage a le choix entre deux types de chapes fluide. Mais quelle que soit la qualité optée, le coulage de cette couche fine est différent de celui de la chape traditionnelle. Il faut d’ores et déjà préciser que le mortier fluide est une matière autonivelante. Autrement dit, sa texture lisse lui permet de se mettre en place tout seul et de combler tous les creux du sol traité. Par ailleurs, cette solution peut être mise en œuvre au cours d’une construction neuve ou d’une rénovation. Mais comment se déroule concrètement la pose de la chape fluide ?
D’abord, le mortier est préparé en usine et transporté en camion toupie. Mais avant, le sol devant accueillir le mélange est préalablement désolidarisé. L’objectif est d’éviter toutes fissures de la surface, au fil du temps. Ensuite, dans le cas de la chape fluide en ciment, des joints sont posés à chaque 75 m2. En outre, des piges de nivellement sont posées à chaque 1 ou 2 mètres, afin d’obtenir une hauteur de surface uniforme. Une fois ces précautions prises, le coulage proprement dit peut être réalisé. Une semaine plus tard, un ponçage du mortier fluide en ciment sera nécessaire, pour améliorer la finition.
Ceci étant, dans quelles conditions, la mise en œuvre d’une chape fluide est conseillée ?
De ce qui précède, la chape fluide permet de réaliser la mise à niveau des sols. Toutefois, les applications de ce type de mortier sont variées. À quoi d’autres sert-il alors ?
Les nouvelles normes relatives aux constructions des bâtiments, recommandent l’enterrement de certaines installations techniques comme les câbles électriques, les canalisations de plomberie et autres gaines. Le cas échéant, le coulage d’une chape fluide est indispensable pour un enrobage optimal du matériel. D’ailleurs, la pose d’un tel mortier est exigée par la norme française DTU 52.1 P1-2, lors de la mise en place d’un système de chauffage.
16% des déperditions énergétiques ont lieu via les sols et les ponts thermiques. Il importe donc de bien isoler ses planchers, afin d’optimiser les performances thermiques de sa résidence ou bâtiment commercial. À ce titre, le coulage d’une chape fluide est la solution idéale pour réduire sa consommation d’énergie. En réalité, l’étanchéité parfaite du mortier fluide ainsi que l’isolant posé en dessous permettent d’optimiser l’isolation thermique des édifices. À cet effet, les résidents ont le choix entre des structures isolantes en polyuréthanne et en polystyrène expansé.
Lors de la construction d’un immeuble collectif, le promoteur peut envisager la pose d’isolant acoustique au sol, afin de réduire la perception des bruits entre les différents paliers. Le cas échéant, la mise en œuvre d’une chape fluide sera nécessaire, pour assurer la planéité de la surface.
Hormis les cas précédemment cités, les propriétaires optent souvent pour le coulage d’une chape fluide pour accueillir du carrelage, des moquettes, du parquet ou de la résine.
